Lorsqu’un personnage de romans fantastiques donne rendez-vous à son auteur et à ses lecteurs, afin de leur montrer par une visite guidée, les endroits subtils qui lui sont si familiers.
Le hameau d’Alan Lambin, entre Guingamp et Saint-Nicolas-Du-Pélem, en Bretagne. Cette petite église du XVIème siècle est celle sur laquelle il posait le regard chaque fois qu’il passait devant. Elle se trouve à quelques pas de son corps de ferme, de la maison où vivaient ses parents et de celle de Madenn, sa grand-mère. Ce hameau, j’y ai séjourné il y a 15 ans. Je m’en suis inspiré. Madenn fut celle, qui, en lui racontant toutes les légendes du pays, forgea l’âme de ce petit garçon qui deviendrait un jour chasseur de fantômes.
La basilique de Guingamp. Et quoi de mieux qu’un petit passage de la nouvelle « Alan Lambin et l’esprit qui pleurait« , pour comprendre l’attachement qu’Alan y a porté.
« Après avoir écouté Stéphane le supplier d’aider sa sœur et sa famille en proie à d’étranges phénomènes, Alan passa devant l’antique Fontaine de la Plomée , puis remonta la petite place de Guingamp en attendant le taxi qui le ramènerait chez lui,. Il réfléchit longuement en passant devant la basilique. La mort de son père, quelques mois plus tôt, lui tenaillait encore le cœur. Il entra avant qu’elle ne ferme et s’y promena en sentant peser sur lui le regard des statues, comme si elles lui chuchotaient des choses qu’il ne comprenait pas, ou du moins, qu’il ne voulait plus entendre. Il aiderait ces gens, et ce qu’il découvrirait en le faisant marquerait sa propre histoire. »
La gare de Guingamp : un lieu hautement fréquenté par Alan Lambin en son temps, mais qui a bien changé depuis. Alan n’a jamais passé le permis. Il se rendait là où on avait besoin de lui, dans ces endroits hantés aux quatre coins de France, en train ou en taxi lorsque Mina ne pouvait pas l’accompagner. C’est d’ici qu’il partit un jour d’hiver 1985 pour se rendre dans un hameau de la Somme, près de Villers Bretonneux, pour vivre l’une des plus bouleversantes histoires de fantômes de sa carrière.
Le collège Prevert, de Guingamp. C’est ici, qu’un soir de novembre 1982, qu’ Alan donna une conférence sur les phénomènes de hantises. C’est à l’issue de celle-ci, alors qu’il rangeait ses affaires, qu’il fut interpellé par un jeune homme qui lui raconta une bien étrange histoire : celle que vivait sa sœur, son mari et leur fils, Brice. Une aventure frissonnante et bouleversante que vous pouvez découvrir gratuitement en lisant cette nouvelle : Alan Lambin et l’esprit qui pleurait.
Les ruines de l’abbaye de Coat Malouen, discrètes dans la campagne bretonne, sont un lieu qu’Alan Lambin adorait explorer étant enfant et où il se promenait régulièrement, à quelques pas de chez lui.
J’en profite pour saluer Guillaume, propriétaire des lieux, et sa charmante petite famille que j’ai eu la surprise et le grand plaisir de rencontrer juste après la prise de cette photo. Merci pour sa gentillesse, pour les clichés qu’il m’a montrés et qui dataient d’avant le dégagement des vestiges à la fin des années 90. Ce fut un plaisir pour moi que de lui offrir l’exemplaire que je tenais dans les mains et de lui dédicacer. J’aime beaucoup cet endroit, et je ne pouvais pas ne pas lui rendre hommage.
Durant une petite pause à Villers Bretonneux. Là où, à quelques pas, s’est déroulée entre 1915 et 1985 l’étrange histoire que vous pouvez découvrir dans La Maison bleu horizon.